© Sylvana Martel |
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Vico Magistretti est l'un des pères de ce que l’on appelle le Design Italien, un phénomène qu'il décrit comme ‘miraculeux’ et qu'il n’a été possible de faire naître que grâce à la réunion de deux éléments essentiels : les architectes et les producteurs. Il revendique son appartenance au Mouvement Moderne et s’éloigne de toute intention décorative et par conséquent du Postmodernisme.
L’exposition présentée à l’Institut culturel italien de Paris, dans la galerie de l’Hôtel de Galliffet, retrace l’histoire des projets et des objets conçus par Vico Magistretti, à travers le fil rouge des rapports professionnels et personnels qu’il entretenait avec les créateurs des sociétés qui ont lié leur succès à celui de l’architecte et designer milanais : de Artemide à Cassina, de Kartell à Oluce.
C’était l’époque où les éditeurs et les designers travaillaient ensemble dans l’expérimentation de nouvelles façons de concevoir le design appliqué aux objets d’ameublement.
L’installation réalisée pour l’Hôtel de Galliffet présente un condensé de son idée de la conception et de tout le processus créatif du design. Elle met aussi l’accent sur le lieu de la créativité et rend hommage au cabinet de travail de Vico Magistretti (qui est aujourd’hui une fondation-musée) et même à son « désordre » : ce désordre apparent où des fragments de la vie familiale émergent et se superposent à la stratification de notes, d’intuitions, de numéros de téléphone et de fax.
Certains de ces ‘fragments‘ seront exposés pour la première fois en dehors de leur contexte d’origine (dessins, croquis, annotations, photographies). Ils racontent avec simplicité une façon d’être au monde, de vivre, de travailler, dans un lieu chéri et dans un dialogue constant avec la ville de Milan et ses protagonistes.
L’exposition présentera également un inventaire illustré des projets réalisés par Magistretti, que le designer lui-même avait appelé «1953-1989 V. M. Architectural and design work selection ». Il contient des petits croquis, très colorés et presque affectueux, d’objets et de projets d’architecture qu’il avait réalisés jusqu’en 1989. Nous ne connaissons pas la véritable raison de cet inventaire. Il s’agissait peut-être du projet d’une exposition ou du plan d’une conférence. Il exprime dans tous les cas le plaisir qu’il prenait à dessiner.
A côté des documents d’archives, seront exposés des objets et des maquettes d’objets qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier, comme les lampes Eclisse, Chimera et Atollo, les chaises Selene, Silver et Incisa, les lits Tadao, Nathalie, Crimea et la table Vidun.
A voir !
Exposition Vico Magistretti
Du 29 janvier au 21 mars 2014
Du lundi au vendredi
10h-13h/15h-18h
Entrée gratuite
Institut Culturel Italien à Paris
73, rue de Grenelle
75007 Paris
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